3 banques nigérianes sanctionnées pour avoir facilité les transactions en cryptomonnaies

Depuis plusieurs mois, les autorités nigérianes se sont montrées très hostiles face à l’adoption du bitcoin dans le pays. Arrestations arbitraires, interdiction de plateformes d’échange, la Banque Centrale Nigériane (CBN) use de tous les moyens pour empêcher l’utilisation du bitcoin. Récemment, l’institution s’est attaquée aux banques commerciales. Elles ont été condamnées à payer jusqu’à 1 920 310 USD d’amendes pour avoir facilité des transactions en lien avec les cryptomonnaies.  

La CBN veut faire respecter la réglementation

Début 2021, la Central Bank of Nigéria avait appelé les banques commerciales à fermer les comptes de clients qui effectuent des transactions en lien avec les cryptomonnaies. Elle a accusé 3 banques commerciales de ne pas faire le nécessaire pour mettre en œuvre ses recommandations.  

Ainsi, Stanbic IBTC Bank a été condamné à payer 480 207 USD suite à la découverte (par la CBN) de deux comptes qui auraient été utilisés pour des transactions en cryptomonnaie. 

Son PDG, Wole Adeniyi, a pour sa part déclaré à ses investisseurs que les transactions citées par la CBN ont pu passer par son système sans être détectées.

Du côté d’Access Bank PLC, le grand perdant de l’affaire (1.2 million USD d’amendes), ce dernier n’aurait pas fermé les comptes de clients impliqués dans les cryptomonnaies. Quant à United Bank for Africa PLC, il s’est vu infliger une pénalité de 240 103 dollars pour des transactions crypto effectuées par un de ses clients.

Les banques commerciales veulent plus d’outils de surveillance

La CBN a assuré être en mesure de détecter les transactions que les banques commerciales peuvent avoir négligées. Du côté des banques incriminées, le problème serait le manque d’accès aux technologies de surveillance dont dispose la CBN. 

Wole Adeniyi a déclaré que la CBN a pu détecter les transactions concernées en utilisant une “capacité avancée” à laquelle les banques privées n’ont pas accès, ajoutant qu’elles ont demandé à la banque centrale de partager cette technologie.

La croisade contre les cryptomonnaies devient de plus en plus intense dans plusieurs pays Africains. Au Nigéria, cette tendance s’est renforcée depuis le lancement du eNaira, ce qui a poussé les utilisateurs des cryptomonnaies à se tourner vers les plateformes d’échange P2P. Une situation similaire se passe au Kenya. La Central Bank of Kenya (CBK) a averti les banques de se tenir à l’écart des transactions en crypto-monnaies. Elle a menacé de retirer les licences des institutions financières qui enfreignent cette directive.

Chainglob

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