Le bitcoin (BTC) résiste à la répression au Nigeria

Police Nigeria

L’an passée, la Central Bank of Nigeria (CBN) s’est lancée dans une croisade contre l’utilisation du bitcoin au Nigéria. La CBN avait ordonné l’identification et le blocage de comptes bancaires appartenant aux utilisateurs de la reine des cryptos. Le lancement de l’eNaira en octobre 2021 a radicalisé cette vague répressive contre le bitcoin. Mais dans ce climat tendu pour l’écosystème crypto, les échanges peer to peer ont augmenté de 16% en 2021, atteignant jusqu’à 400 millions de dollars. 

Le Nigeria champion des échanges bitcoin pair à pair (P2P)

Alors que les restrictions imposées aux utilisateurs du bitcoin ont été renforcées depuis Février 2021 au Nigéria, les données annuelles révèlent que le volume d’échange du bitcoin dans le pays n’a pas baissé. En effet, en raison des difficultés bancaires rencontrées par les plateformes d’échange centralisées, les Nigérians sont de plus en plus nombreux à passer par les plateformes P2P pour acheter ou vendre du bitcoin.  

En conséquence, les transactions P2P au Nigéria ont augmenté de 16% à l’espace d’un an, atteignant un montant record de 400 millions de dollars. Ce volume de transactions positionne le pays à la première place sur le continent Africain. Ce constat est facilement perceptible à travers les données collectées auprès des plateformes P2P telles que Paxful et Localbitcoins. 

Dans le classement, le Nigeria est suivi par le Kenya dont le volume d’échange est de 160 millions de dollars, puis l’Afrique du Sud qui réalise un volume annuel de 117 millions de dollars.

L’eNaira peine à stopper l’appétit de Nigérians pour le roi de cryptos

Le recours des Nigérians aux échanges crypto peer to peer est une preuve que la stratégie instaurée par les autorités du pays pour combattre le bitcoin est loin d’être efficace. En effet, c’est au moment du lancement de sa Monnaie Numérique de Banque Centrale (MNBC) que la Banque centrale Nigériane a intensifié les actions hostiles à l’adoption du bitcoin. Ce dernier était sans doute vu comme un concurrent au projet de la CBN.

En fait, le eNaira avait été plébiscité comme étant un outil central pour l’inclusion financière des populations et un moyen de transfert d’argent bien plus rapide. Mais ces promesses pour le moins farfelues n’ont pas freiné l’attrait des Nigérians pour le bitcoin pour une raison évidente : le eNaira est très différent du bitcoin.  

En plus d’être directement contrôlé par la Banque Centrale (de facto le pouvoir politique), ce qui représente un danger de censure pour les voix dissidentes, le eNaira est intrinsèquement lié à la monnaie nigériane et souffre donc de tous les maux dont elle fait l’objet (inflation, censure, etc).  La MNBC nigériane n’est pas également au top côté technique comme nous l’avions expliqué quelques jours après son lancement. 

Il est de plus en plus évident que le gagnant de la bataille entre la CBN et le bitcoin est déjà connu. L’ordre de bloquer les comptes bancaires des usagers du bitcoin au Nigéria, les tracasseries de la Police et la répression des plateformes d’échange n’ont pas pu arrêter l’élan de l’adoption du bitcoin au Nigéria. Cela est une preuve de plus que “sa résistance à la censure” est bien réel. Le cas du Nigéria peut servir de leçons à tous les pays qui souhaitent interdire le bitcoin.  

Stewart

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