Si les cryptomonnaies sont adoptées et réglementées dans certains pays africains, au Maroc, ce n’est pas le cas. L’usage des cryptoactifs est illégal et peut entraîner des lourdes peines d’emprisonnement. Un jeune français de 21 ans l’a tristement découvert, puisqu’il vient d’être condamné pour avoir effectué une transaction en bitcoin.
L’usage du bitcoin est un acte criminel au Maroc
Pour avoir effectué une transaction en Bitcoin au Maroc, ce jeune français, Thomas Clausi va croupir 18 mois en prison.
Selon le Parisienne , le jeune homme est reconnu coupable d’escroquerie et d’usage illégale des cryptomonnaies lors d’un achat d’une Ferrari à une française pour 400 000 euros (EUR) réglé en BTC.
Au royaume du Maroc, le Bitcoin (BTC) est considéré par la justice comme “une monnaie étrangère”. Et les douanes locales perçoivent l’achat comme “un transfert illégal de fonds”.
Le jeune Thomas clame son innocence
Thomas explique tout au long de son procès qu’il a été pris au dépourvu. Il a ainsi plaidé son ignorance de la loi marocaine sur les cryptomonnaies.
« Je ne savais pas que l’usage de cryptomonnaies était interdit au Maroc. Et j’insiste surtout sur le fait que toutes ces transactions ont été faites en France. » dit-il.
Le juge marocain ne l’a pas cru sur parole, vu que le français est inculpé pour une autre affaire de chèque sans provision. Thomas aurait échangé des BTC contre un chèque émis par un tiers pour acheter 3 montres de luxe à un commerçant local. Malheureusement, ce chèque qu’il a utilisé était sans provision.
« Je ne savais pas que ce chèque était sans provision. J’ai déjà rendu deux des montres et suis prêt à rendre la troisième. »
Le juge n’a pas hésité à rendre son verdict malgré que le français ait plaidé son innocence. Il l’a ainsi condamné d’une lourde peine de 18 mois de prison et d’une amende de 3,4 millions d’euros.
L’adoption est massive malgré les restrictions
La répression du Royaume marocain face à l’usage des cryptomonnaies n’est pas nouvelle. Il y aurait d’ailleurs une loi qui favorise leur croisade face aux actifs crypto. En effet, le code pénal marocain punit de cinq ans de prison et d’amende de 500 à 20 000 dirhams (MAD), en cas de fabrication, d’émission, de vente de distribution ou d’introduction sur le territoire du Royaume de “signes monétaires ayant pour objet de suppléer ou de remplacer les monnaies ayant cours légal”.
Toutefois, malgré toutes ses restrictions, l’usage des cryptos n’a pas faibli. Bien au contraire, il ne fait que pousser son adoption. Dans le récent rapport de chainalysis, Maroc occupe la 24ème place des pays en termes de volume de transactions en crypto. La plupart des marocains se sont vite tournés vers les plateformes d’échange pair à pair comme Paxful.
En tout cas, tout cela montre à quel point l’adoption du Bitcoin est inarrêtable. Le Nigeria est l’un des pays qui peut en témoigner.