Chainglob ambitionne devenir une source d’information fiable sur Bitcoin en Afrique. Notre mission consiste à démontrer en quoi l’invention de Satoshi Nakamoto est la solution monétaire tant attendue par les peuples. En effet, Bitcoin donne à chaque individu le pouvoir de se libérer du carcan des Etats corrompus.
Pour atteindre les masses, sur un continent où la lecture n’est pas la première priorité, il fallait penser une initiative pouvant impacter la vie réelle des gens. C’est de là qu’est venue l’idée de Kiveclair. Il s’agit d’une initiative visant à venir en aide aux plus souffrants en leur donnant du bitcoin avec l’idée qu’il soit épargné ou dépensé dans l’économie réelle. Pour comprendre le sens profond de cette initiative, il est important d’en apprendre un minimum sur le destin d’El Zonte.
L’incroyable histoire d’El-Zonte
El-Zonte est une petite localité au bord de la plage Salvadorienne. Il y a à peine quelques mois, aucun étranger (ou presque) ne pouvait s’aventurer à El Zonte. En fait, le petit village de 3000 habitants n’avait rien d’impressionnant à part sa plage bonne pour le surf et une population malmenée par la pauvreté et l’insécurité.
Aujourd’hui, El-zonte vit sa révolution. Visiter ce village au moins une fois est désormais un rêve pour des milliers voire des millions de personnes. Le secret ? El Zonte est devenu une sorte de capitale mondiale du bitcoin et sa plage l’une des plus populaires au sein de la communauté d’utilisateurs du bitcoin. Ces derniers n’ont pas hésité à la renommer Bitcoin Beach.
El Zonte n’est plus connu comme un petit village perdu sur la carte du Salvador. C’est devenu non seulement l’une des localités attirant de nombreux touristes dans le pays. L’humanité doit à El zonte un fait historique : la première adoption du bitcoin en tant que monnaie légale dans un pays (Le Salvador). Mais vous vous demandez par quelle magie cela est arrivé ?
Du bitcoin pour vaincre la pauvreté
Tout commence à El Zonte lorsqu’en 2013, un américain du nom de Mike Peterson s’associe à deux locaux, Jorge Valenzuela et Ramon Martinez. Avant, ces derniers travaillaient dans la construction de restaurants, la gestion de propriétés et l’enseignement du surf. Ils étaient également à la base d’un programme qui aidait les orphelins à trouver des familles d’accueil.
En 2013, Mike, Valenzuela et Martinez ont décidé de travailler de concert pour organiser un mentorat auprès des jeunes, leur offrir des bourses d’études et du boulot. Quelques années plus tard, en 2019, Mike Peterson fut contacté par un inconnu qui souhaitait faire un don en bitcoins aux habitants d’El Zonte. Sa seule condition était que ces bitcoins soient utilisés dans l’économie circulaire. Aucune conversion en monnaie fiat n’était souhaitée.
Une boutique tenue par Mama Rosa, la mère de Valenzuela, fut la première à accepter les paiements en bitcoin. Au début, ses clients étaient principalement les participants aux initiatives de Martinez et Valenzuela. Ces derniers faisaient bénéficier de quelques satoshis aux jeunes qui faisaient du travail communautaire.
De l’hyperbitcoinisation à El Zonte au cours légal du bitcoin
Deux ans plus tard, le bitcoin était accepté dans de nombreux commerces. Un ATM bitcoin était même érigé au centre ville, permettant à de nombreuses personnes d’acheter du bitcoin et de recevoir de l’argent depuis l’étranger.
Bien plus, le gouvernement du pays s’est sérieusement intéressé au bitcoin au point d’en faire, le 07 Septembre 2021, une monnaie légale au même titre que le dollar américain; une première au monde.
Aujourd’hui, le Salvador a largement évolué dans sa politique d’adoption du bitcoin. Le pays en détient dans ses réserves et n’hésite pas à renforcer son stock à chaque baisse du cours, appliquant le fameux “buy the dip”. Le pays s’est même passé du FMI en annonçant une levée de fonds d’un milliard de dollars sous forme de “bitcoin bonds”. Ces obligations peuvent être achetés par n’importe quel utilisateur de bitfinex, une plateforme d’échange des cryptomonnaies.
Il y a à peine quelques mois, personne ne pouvait imaginer qu’un pays comme le Salvador serait le premier à s’impliquer autant dans la promotion d’une économie basée sur le bitcoin mais cela est arrivé. Pourtant, la genèse de ce grand pas pour l’humanité ne vient ni de wall street, moins encore de San Salvador mais d’El Zonte, ce petit village (3000 habitants) dont personne ne se souciait il y a peu.
D’El Zonte à Goma, la puissance d’un flambeau Lightning
Nous avons plusieurs leçons à apprendre d’El Zonte. Le célèbre village Salvadorien a révélé qu’aider les gens via bitcoin tout en leur enseignant en quoi ce dernier change la façon de concevoir et gérer la monnaie est un acte plus fort qu’une dizaine de conférences. Proposer des dons en bitcoins aux plus démunis est, en plus de la charité, une sorte d’incentive pour faire naître l’intérêt à découvrir son usage. Avec un peu de curiosité, l’usage régulier de Bitcoin emmène les gens à se poser des questions sur son essence.
Qu’est-ce qu’est la monnaie ? Si un individu est arrivé à en créer une sur internet, comment est censé fonctionner une monnaie normale ? Pourquoi tant d’inflation ? Pourquoi devenir sa propre banque ? Peu de gens se posent ces questions pourtant très utiles pour l’économie.
Pourtant, nous les avons vu remonter, au sein d’une communauté dont on ne pouvait attendre de tels questionnements : des sinistrés de l’éruption du volcan Nyiragongo. Ils sont pauvres et la plupart n’ont pas été de passage sur le banc de l’école.
Tout a commencé en septembre au cours d’une discussion de routine sur twitter avec “la plèbe” en réponse à une question de François-Xavier Thoorens. L’idée était simple : aider les gens directement via lightning. C’est ainsi que quelques semaines après, nous avons décidé de lancer une Lightning Torch pour apporter de l’aide directe à quelques personnes touchées par l’éruption du volcan Nyiragongo.
En Mai 2021, ce dernier a laissé derrière lui une trentaine de morts et plus de 3500 familles sans maison. Dans les camps de réfugiés, il est difficile de trouver de l’eau potable et de quoi se nourrir.
Notre expérience de l’aide via Bitcoin
Pour apporter de l’aide à certains des sinistrés de la catastrophe meurtrière du Nyiragongo, une torche Lightning a été lancée le 9 octobre. Elle a quitté le continent africain pour faire le tour de quelques pays, apportant avec elle le moindre satoshi (la plus petite unité du bitcoin) ajouté par les 18 relayeurs. Ces derniers ont permis de collecter pas moins de 2.2 Millions de satoshis. En plus de la torche lightning, les donations ont continué, faisant atteindre le pactole à notre disposition 3 037 024 de satoshis (environ 1770 USD).
Après avoir bouclé la collecte, il fallait passer à l’action sans perdre de vue l’objectif initial : aider les gens avec l’idée qu’ils utilisent le bitcoin pour subvenir à leurs besoins primaires. Nous n’avons pas pensé à une probable thésaurisation vu la situation précaire dans les camps. Mais avant d’en arriver à la distribution du don, nous avons fait face à un premier défi et pas le moindre. Sans le surmonter, c’est toute l’initiative qui perdrait son esprit.
En effet, la plupart des réfugiés que nous avions rencontrés n’avaient pas de smartphone. Vu l’étendue de leurs besoins, certains revendent leurs téléphones pour avoir de quoi se nourrir. Pourtant, sans téléphone portable, il est impossible de leur venir en aide en utilisant le lightning network. Une connexion internet est également requise.
Nous avons alors pris la décision de réduire le nombre de bénéficiaires pour tous les équiper de smartphones. C’est pour cette raison que nous sommes venus en aide à seulement 12 personnes que nous avons formés à l’utilisation basique du lightning network (envoyer et recevoir les fonds).
Avec ces connaissances, ils sont capables de régler les factures au restaurant JikoFood (qui accepte les paiements en bitcoin) et dans une boutique locale. Ensuite, nous leur avons distribué entre 15 et 25 USD chacun en bitcoin. La même somme a été distribuée pendant deux autres séances quelques semaines plus tard.
Un apprentissage très rapide et des interrogations sur Bitcoin et la monnaie
Le plus frappant au cours de cette expérience a été de voir comment des personnes sans appétence au numérique ont été en mesure d’utiliser le lightning network, une technologie réputée complexe, au bout d’une formation de quelques heures. En effet, nos douze invités se sont rendus dans une boutique locale pour payer des biens via lightning, dès le premier jour de notre rencontre.
Au bout de trois séances similaires nous nous sommes rendus compte qu’ils maîtrisent la bête très rapidement. Et plus, comme on pouvait s’y attendre, ils se posent maintenant des questions sur ce qu’est Bitcoin, sa différence avec le mobile money et la monnaie fiduciaire. Des questions utiles pour comprendre ce qui ne va pas avec la monnaie.
Ainsi, nous nous sommes assignés la mission de les accompagner pour supporter la souffrance mais aussi dans une quête de vérité sur la façon dont les manipulations monétaires impactent négativement la prospérité des peuples.
Toutefois, l’objectif principal reste celui de leur venir en aide financièrement. Mais la différence énorme est le fait que cela soit fait en bitcoin et non en monnaie fiat. C’est là même que la pilule orange trouve sa place dans l’initiative.
Pour qu’ils en apprennent beaucoup plus sur l’invention de Satoshi et qu’ils ne l’oublient pas de si vite, nous avons pris la décision de pérenniser cette initiative en la rendant plus importante et efficace. Ainsi, nous pensons qu’en plus de l’aide aux pauvres, c’est toute une armée contre un système monétaire défectueux qui est en cours de formation.
L’intégralité du projet sera annoncée au cours des prochains jours. Cependant, si vous souhaitez anticiper et nous soutenir dans la démarche, nous vous invitons à ouvrir des canaux avec notre noeud lightning : 03b89dcbd546f3f7f96fef59183156f572dd2d3579746740fcf89b13072eaca723@do3q5dna3btri4pthac5dc4vuefnzkhdkzd5kdgzvgphcb3ffpr7fxqd.onion:9735