44 institutions financières au total, dont plusieurs banques centrales africaines, participent à un sommet de haut niveau au Salvador. Le but est d’échanger autour de l’inclusion financière ainsi que le déploiement du Bitcoin en tant que monnaie légale et de ses avantages pour l’économie du Salvador. C’est une occasion pour les participants, dont la plupart traversent une situation financière et monétaire peu stable, de s’enquérir de la révolution Bitcoin au Salvador et de la dupliquer éventuellement dans leurs pays respectifs.
Le Salvador prêche Bitcoin aux banques centrales
Dans un tweet publié ce dimanche 15 Mai 2022, le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé qu’un sommet de haut niveau sur le Bitcoin se tiendra dans son pays dès ce lundi 16 Mai 2022 et réunira au total 44 pays du monde entier.
Ces assises, qui connaîtront la participation de 32 Banques centrales et 8 autorités monétaires, porteront sur l’inclusion financière, l’économie numérique, la bancarisation des non bancarisés, le déploiement du Bitcoin et ses avantages sur l’économie du Salvador.
L’Afrique sera bel et bien présente à ce sommet. 17 pays du continent seront représentés au côté de 27 autres d’Amérique latine et d’Asie. Il s’agit notamment du Congo, Mauritanie, Sénégal, Nigéria, Égypte, Kenya, Rwanda, Gambie, Swaziland, Burundi, Madagascar, Guinée, Ouganda, Namibie, Ghana, Angola et Sao Tomé & Principe.
Vers moins de répression et plus d’adoption du bitcoin en Afrique ?
La participation des États Africains au sommet organisé par Nayib Bukele pourrait stimuler un fort engagement politique dans la réglementation du Bitcoin et non sa répression comme c’est le cas dans plusieurs pays du continent.
En effet, nombreux d’entre eux déconseillent l’utilisation du Bitcoin à leurs citoyens. Certains pays n’hésitent même pas à faire recours aux méthodes répressives contre les utilisateurs des cryptomonnaies. C’est notamment le cas de l’Egypte ou encore du Nigéria qui prennent tous les deux part au sommet sur le Bitcoin en cours au Salvador.
Cette initiative pourrait également pousser de nombreux pays à adopter le bitcoin en tant que monnaie légale. En effet, dans un contexte économique caractérisé par un très faible accès aux services financiers, des monnaies nationales parfois instables et largement exposées à l’inflation, le chômage des jeunes,…, le bitcoin pourrait constituer une alternative crédible pour le continent African qui peine à se relever de la pauvreté. Pour l’instant, seul un pays Africain vient à peine de franchir ce palier. Il s’agit de la République Centrafricaine qui a fait du Bitcoin une monnaie officielle au côté du FCFA dès le mois passé.
L’expérience du Salvador est un parfait exemple que le Bitcoin est un outil d’inclusion financière pour les populations exclues des services bancaires. L’Afrique, au vu de ses énormes défis économiques et sa population majoritairement jeune et connectée, peut tirer un meilleur profit de la révolution économique portée par l’invention de Satoshi Nakamoto. Puisse ce haut sommet permettre à plus de dirigeants de comprendre la révolution bitcoin et agir pour suivre les pas du Salvador.