La Bank of Ghana interdit les devises étrangères et fait la pub du bitcoin 

bitcoin with a flag of Ghana is on money euro

La Bank of Ghana (BOG) a mis en garde les entreprises qui tenteraient de fixer les prix en devises étrangères, y compris le dollar américain. Elle en a profité pour rappeler que le Cedi est la seule monnaie légale pour les transactions financières et que tout celui qui violerait cette disposition pourrait subir de lourdes sanctions. 

La Bank of Ghana à la rescousse d’un Cedi qui fond   

Dans un communiqué de presse accessible sur son site, la Bank of Ghana interdit l’utilisation par le grand public des devises étrangères

“La BoG met en garde le grand public contre les activités illégales de change (transactions sur le marché noir), la fixation des prix, la publicité, la réception ou le paiement de biens et de services en devises étrangères au Ghana sans la licence ou l’autorisation requise de la Bank of Ghana.”, peut-on lire dans le communiqué.

Cet avertissement intervient alors que le cedi ghanéen a perdu environ 20 % de sa valeur par rapport au dollar américain depuis le début de l’année et 44.3% au cours de ces cinq dernières années selon BitKE.

18 mois de prison pour ceux qui se passent du Cedi

Selon la BOG, la loi sur les devises étrangères de 2006 (loi 723) interdit aux particuliers, aux entreprises et aux institutions de s’engager dans des opérations de change sans licence délivrée par la banque ou de fixer le prix, la publicité, la réception ou le paiement de biens et de services en devises étrangères.

Les personnes reconnues coupables, selon le communiqué, seront soumises à une amende ou à une peine d’emprisonnement qui peut aller jusqu’à 18 mois, ou les deux.

La Banque a en outre indiqué qu’elle continuerait, en collaboration avec les agences de sécurité nationale et d’application de la loi, à lutter contre tous les opérateurs de change illégaux dans le pays et qu’ils devraient faire face à la force de la loi.

Face à une monnaie nationale qui perd très rapidement sa valeur, la population Ghanéenne a forcément besoin des actifs plus solides pour préserver son épargne. Dans un contexte de forte répression, de plus en plus de ghanéens pourraient se tourner vers le bitcoin. L’invention de Nakamoto est l’une de rares solutions pouvant permettre de sortir ses avoirs du Cedi tout en évitant les sanctions et la surveillance de l’Etat.  

Gloire

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