Répondant aux demandes de plus en plus nombreuses du public sur l’évolution du Bitcoin, la Banque du Botswana a fait des observations sur le sujet dans un communiqué paru le 10 Novembre 2021. Tout en appelant les Botswanais à la prudence, la Banque du Botswana affirme suivre la situation de très près.
Une législation inexistante au Botswana
Dans son communiqué, la banque du Botswana rappelle qu’il n’existe dans ce pays d’Afrique australe aucune législation qui réglemente ou interdit les actifs numériques comme le bitcoin.
“Il n’existe pas de cadre juridique ou réglementaire spécifique relatif aux actifs cryptographiques tels que le bitcoin au Botswana […] par conséquent, le commerce de bitcoin s’apparente à l’investissement dans tout autre actif incorporel présentant des risques […] comme la perte totale de valeur ou l’abus possible des technologies au détriment des investisseurs”, peut-on lire dans le communiqué.
A l’absence d’un cadre juridique clair réglementant les investissements en Bitcoin, la Banque du Botswana appelle chaque Botswanais voulant investir dans ce secteur à “entreprendre une diligence raisonnable sur l’enregistrement et la légalité de l’entreprise, ainsi que la nature de l’activité commerciale, y compris le mode de production et la source de rendement”.
Activités criminelles, cours légal : les poncifs habituelles au rendez-vous
Dans le même communiqué, la Banque du Botswana fait part de ses craintes au sujet du Bitcoin. Premièrement, elle craint que le bitcoin soit un stratagème pyramidale entraînant la participation involontaire de personnes à des activités criminelles.
Deuxièmement, la banque s’inquiète du fait que, selon elle, le bitcoin ne présente pas les caractéristiques fondamentales et complémentaires clés de la monnaie, à savoir une réserve de valeur stable, une unité de compte et un moyen d’échange.
“l’État ou la banque centrale n’accorde aucun soutien en ce qui concerne le cours légal, la transférabilité, l’échange et la valeur du Bitcoin”.
Ainsi, “le public n’aurait aucun recours auprès de la Banque du Botswana pour obtenir réparation en cas de fraude, l’inconduite ou les pertes financières découlant ou associées à la participation à l’activité des actifs cryptographiques”, précise la banque dans son communiqué.
Malgré ces inquiétudes, la banque du Botswana reconnaît le potentiel de l’activité des actifs crypto sur le secteur financier du Botswana. Ainsi, plutôt que d’interdire le Bitcoin, l’institution annonce associer le Conseil de stabilité financière au suivi de l’évolution du bitcoin à l’échelle mondiale et au Botswana.