Ph : cryptoast
La valeur de toute monnaie repose sur la confiance des utilisateurs envers l’émetteur. En théorie, une monnaie nécessite la confiance d’une communauté pour perdurer. Pour la monnaie fiduciaire, les utilisateurs doivent faire confiance à l’Etat via sa banque centrale. En ce qui concerne le bitcoin, aucune confiance n’est requise pour en garantir la valeur. Ainsi, des questions se posent sur l’intérêt d’avoir cette différence entre le bitcoin et la monnaie fiduciaire. Nous y apportons des réponses entre les lignes qui suivent.
Centralisation vs décentralisation
Contrairement à la monnaie fiat, le bitcoin n’est sous l’égide d’aucune personne, aucun pays et d’aucune entité privée. L’invention de Nakamoto est une monnaie décentralisée, ce qui signifie qu’elle ne peut être ni corrompue ni contrôlée par un point de défaillance unique. L’ensemble de règles qui le régissent sont adoptées consensuellement par la communauté de développeurs open-source, les nœuds du réseau, les mineurs et les utilisateurs finaux qui décident de quelle application ou quelle implémentation utiliser.
Chaque individu partout dans le monde a la possibilité de prendre part au réseau sans demander de permission. Le système est ouvert à tous. Ainsi, bitcoin est inviolable. La moindre tentative de corruption du réseau est rapidement vue par l’ensemble de parties prenantes répartis à travers le monde.
C’est la principale différence qui existe entre le bitcoin et le système bancaire traditionnel. Par nature, ce dernier est centralisé. En effet, la monnaie est contrôlée et distribuée par les banques centrales qui dépendent directement des Etats. Ces derniers peuvent abuser du système chaque fois qu’ils le souhaitent. C’est pourquoi la stabilité des monnaies est souvent corrélée à la situation politique du pays émetteur.
Le prix à payer pour accéder aux services financiers
En utilisant la monnaie fiduciaire, nous participons à un système dont les règles du jeu peuvent changer à tout moment. Tout peut basculer suite à une tendance politique, économique, une décision unilatérale de la banque centrale, etc. En plus de cela, l’utilisation du système financier traditionnel est trop coûteuse.
Par exemple, pour déposer de l’argent en banque il faut prévoir les frais de tenue de compte. Mais aussi, un dépôt minimum est requis. Pourtant, les taux d’intérêts restent très faibles, en dessous d’1% pour un an d’épargne. Ce n’est pas tout, le transfert d’argent par la banque coûte encore plus cher en termes de temps et de frais.
Et si les grandes banques dans certains pays font l’objet d’une concurrence qui les poussent à améliorer leurs services, de nombreux pays dans le monde n’offrent pas ce privilège. Le monopole est parfois la règle dans certains pays, ce qui ne devrait pas être le cas en ce qui concerne les banques privées. Ainsi, la majorité de citoyens sont obligés de participer au système financier proposé par leur gouvernement, aussi instable ou corrompu qu’il soit.
Liberté et vie privée
Pour bénéficier d’un prêt par exemple, le demandeur est soumis à une approbation basée sur le score de crédit et l’identification gouvernementale. Cela rend les usagers de la banque vulnérables à la fraude, la violation de la vie privée et à plusieurs autres abus que nous n’allons pas développer dans cet article.
Avec Bitcoin, la participation au système est libre. Chaque individu décide de révéler ou pas ses données personnelles. L’identité n’est pas nativement liée aux transactions sur le régistre distribué.
Bien que la plupart des plateformes d’échange exigent un processus de connaissance du client (KYC), il existe des moyens d’utiliser bitcoin tout en restant anonyme. C’est notamment l’achat du bitcoin via une plateforme comme bisq ou encore le recours aux applications qui permettent de mélanger les transactions afin de brouiller les pistes.En fin de compte, il n’y a personne qui contrôle le Bitcoin. Il s’agit d’un système qui permet à quiconque de devenir sa propre banque. Avec le bitcoin, chaque individu a un contrôle total sur sa richesse. Il en est le seul responsable. Ainsi, chaque individu souverain sur ses clés privées se libère de la censure, de la surveillance, de la création monétaire à outrance, bref : de tous les abus possibles avec un système monétaire centralisé. Bitcoin donne à chacun un pouvoir sur le bien commun qu’est la monnaie, tout le contraire que proposent les banques.